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Fumier vs compost : quelle matière organique choisir pour enrichir votre sol

Fumier vs compost : quelle matière organique choisir pour enrichir votre sol

Fumier vs compost : quelle matière organique choisir pour enrichir votre sol

Fumier ou compost : deux alliés pour un sol vivant

Quand on parle d’amender son sol naturellement, deux mots reviennent souvent : fumier et compost. Tous deux sont des matières organiques précieuses capables de nourrir la terre, booster la vie microbienne et améliorer la structure du sol. Mais alors, lequel choisir ? Et surtout, dans quel cas utiliser l’un ou l’autre ? Pas besoin d’être agronome pour s’y retrouver : je vous partage ici mes repères simples, issus de mon expérience dans mon jardin urbain. Vous verrez, il n’y a pas forcément une seule bonne réponse, mais plutôt de bons choix à faire selon ce que vous cultivez, et ce que vous avez sous la main.

Le fumier : une bombe nutritive (à manier avec soin)

Le fumier, c’est un mélange de déjections animales (vaches, chevaux, poules…) et de litière végétale (paille, foin, sciure…). C’est un super engrais naturel, très riche en azote, phosphore et potassium, mais attention : utilisé cru, il peut brûler les plantes ou déséquilibrer la microfaune du sol.

Voici ce que j’ai appris à force de tester sur mes planches de culture :

Une astuce si vous récupérez du fumier en vrac : allez toujours le sentir. Un bon fumier mûr ne doit pas sentir l’ammoniaque. Il doit dégager une odeur de terre forestière, presque agréable. Sinon, il est trop frais, et il faudra le laisser mûrir.

Le compost : l’or noir du jardinier

Ah, le compost… Ce qu’on appelle parfois “l’or noir du jardinier” n’est rien d’autre que la décomposition des matières organiques issues de la cuisine (épluchures, marc de café…) et du jardin (feuilles mortes, brindilles, tontes).

Chez moi, il est en plein cœur du jardin, dans un bac en palettes de récup. Je le tourne une fois par mois, et la magie opère toute seule. Et franchement, une fois qu’on a goûté au plaisir de recycler ses déchets pour les rendre à la terre, on ne revient plus en arrière.

Pourquoi j’adore le compost (et pourquoi vous allez l’adorer aussi) :

Petit conseil si vous vous lancez dans le compost : variez les apports (pas que des épluchures !) et brassez régulièrement. Et pas besoin d’avoir un grand jardin : sur mon balcon d’appartement, j’avais commencé avec un simple seau percé en bokashi. Résultat bluffant.

Compost et fumier : comparatif express

Voici un petit tableau comparatif pour y voir encore plus clair (vous pouvez l’épingler si besoin dans votre cabanon à outils) :

À titre perso, je combine régulièrement les deux en fin de saison. Une couche de fumier bien mûr en automne, recouverte de feuilles mortes et un peu de compost mûr au printemps. Chaque année, mon sol s’en porte mieux, et mes légumes ne me déçoivent pas.

Quel amendement pour quel usage ?

Chaque type d’apport a ses usages de prédilection. Pour vous aider à faire le bon choix selon vos cultures ou vos contraintes, voici quelques règles simples :

Pour les jardiniers pressés, sachez qu’on trouve aussi en jardinerie des versions déshydratées ou en fumier composté en sac. Ce n’est pas du made in jardin, mais c’est mieux que rien. Mon conseil : lisez bien les étiquettes, évitez les produits excessivement traités ou enrichis artificiellement.

Penser local et durable

En ville, on peut croire qu’on ne trouvera ni compost ni fumier. C’est faux. Entre les calèches touristiques, les centres équestres à la périphérie et les composts de quartier, il y a toujours une bonne piste à suivre.

Moi, par exemple, je récupère régulièrement du fumier dans un centre équestre urbain à vélo cargo, et mon compost vient entièrement de ma cuisine. Résultat : zéro déchet ou presque, et un potager urbain plus productif d’année en année.

Pas besoin d’acheter des sacs tout faits à prix d’or. Le vivant, c’est gratuit… quand on sait où le chercher.

Faire confiance à son sol

Enfin, j’ai appris que le sol lui-même nous parle. Il suffit d’un peu d’observation. Si vos légumes montent trop vite en graine ou jaunnissent, c’est peut-être trop d’azote (fumier en excès ?). Si les feuilles sont petites, et la croissance lente : il manque à manger (besoin de compost ou de matière organique en général).

Chaque situation est unique. L’essentiel c’est d’amender régulièrement, de varier les apports, et surtout… de ne pas chercher la perfection. Un sol vivant, c’est avant tout un sol qui évolue avec vous.

Alors compost ou fumier ? Pourquoi pas les deux ! Le vrai conseil : commencez où vous êtes, avec ce que vous avez sous la main. Le reste viendra en cultivant… et en observant.

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